L’AFGSU c’est l’Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence. Son but, comme son nom l’indique, est de nous apprendre à réagir face à des situations d’urgence auxquelles nous serons obligatoirement confronté dans l’exercice de notre futur métier.
Suite à l’attaque terroriste de Nice, il avait été mis en évidence que les externes, qui s’étaient retrouvés soignants en situation d’attentat, n’étaient pas formés à la prise en charge de tels cas (lire cet article de l’Etudiant). Suite à cela, la Conférence des Doyens s’est saisie du sujet et l’a intégré à une autre problématique : la délivrance de l’AFGSU que doit posséder tout soignant. En effet, l’AFGSU, bien qu’étant une formation reconnue comme universitaire, ne pouvait pas être délivrée par l’Université, seulement par les CESU (Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence) situés au niveau des SAMU de chaque département.
La CDD a ainsi obtenu en mai 2017 la modification du décret cadrant la délivrance de l’AFGSU afin qu’elle puisse être délivrée par l’Université. Dans ce cadre, les UFR ont inclus dans le contenu de la formation menant à l’obtention de l’AFGSU les éléments clés de la formation d’aide aux victimes du terrorisme (comme la pose de garrot, les pansements compressifs, les pansements hémostatiques et les principes actualisés de secours aux victimes en milieu hostile). Ces enseignements seront dispensés par des formateurs agréés AFGSU, principalement des universitaires et praticiens hospitaliers issus de la médecine d’urgence et de l’anesthésie-réanimation.
- l’enseignement théorique des internes de phase socle de toutes les spécialités (ou première année de phase d’approfondissement pour les spécialités en 6 ans) comprendra une formation numérique aux urgences collectives (notamment l’afflux massif de blessés).
- dans les maquettes de certaines spécialités (médecine d’urgence, anesthésie-réanimation, médecine intensive et réanimation, chirurgies), un enseignement du « damage control » réanimatoire et chirurgical, de la prise en charge des victimes du terrorisme (armes de guerre, NERBC, etc…) sera organisé pendant la phase d’approfondissement.
- des enseignements de formation continue ont été mises en place sous différentes formes en collaboration avec le Service de Santé des Armées (MOOC, DPC, etc).
Cependant, former les externes aux gestes d’urgence en situation d’attaque terroriste est une chose, mais les intégrer dans le plan de soins en situation d’attaque terroriste en est une autre. Si l’attente des établissements est d’intégrer les étudiants dans les situations de crise (type plan blanc), il faut également former les externes à ces mêmes plans, notamment en leur enseignant quel rôle leur est dévolu dans ces situations, de telle façon qu’ils ne soient pas pris de cours.