En juin 2017, les ECNi ont subi de nombreux dysfonctionnements avec pour conséquences la recomposition de deux épreuves soit 12 DCP (Dossiers Cliniques Progressifs) dans des conditions déplorables et une profonde émotion de la communauté universitaire. Suite à la mobilisation des étudiants en contestation du traitement qui leur avait été réservé, l’ANEMF avait pu rencontrer les deux ministres de tutelle : Agnès Buzyn et Frédérique Vidal. Des premiers engagements avaient alors été pris, et un rapport IGAS/IGAENR tirant au clair les dysfonctionnements des ECNi 2017 et proposant des pistes de sécurisation des ECNi 2018 avait été demandé pour le mois de septembre 2017.
Ce rapport a été rendu aux ministères au mois de septembre. Cependant, contenant des informations sur une procédure disciplinaire en cours, il ne pourra pas être rendu public avant la fin de cette procédure (début 2018 au minimum).
Malgré cela, l’ANEMF a pu consulter le rapport et les inspecteurs de l’IGAS et de l’IGAENR en ont présenté les conclusions, ce mercredi 15 novembre, aux différents interlocuteurs concernés (étudiants, enseignants, CNG, administrations, internes, …).
À 7 mois du début des épreuves, l’ANEMF vous propose de faire le point sur les différentes mesures pour sécuriser les ECNi 2018, et sur leur mise en place effective.
Légende : ✅ = mesure en place, 🔃 = mesure en cours.
➤ Mesures annoncées en juin 2017
Sécabilité des DCP : pour éviter la recomposition de l’épreuve entière (6 DCP) en cas de rupture d’égalité sur un DCP donné, un DCP isolé pourra être neutralisé et recomposé à part. ✅
Publication des annales : pour donner un égal accès à tous les étudiants aux sujets des années précédentes, ceux-ci sont publiés sur le site du CNG. ✅
Publication de corrigés : des corrections indicatives produites par les sociétés savantes seront proposées aux étudiants, sans être pour autant opposables, ceci dans un objectif pédagogique (entraînement). 🔃
Utilisation d’un logiciel anti-plagiat : pour comparer les sujets proposés dans la banque de sujets des ECNi avec les annales, la banque SIDES nationale, les banques SIDES locales, les référentiels, les données disponibles sur internet… Ce logiciel devra permettre de mettre en évidence des similitudes trop marquées entre un sujet de la banque et un sujet disponible à une partie ou à la totalité des étudiants. 🔃
➤ Composition du conseil scientifique et du groupe d’experts
Nombre d’experts : le nombre d’experts est réduit drastiquement pour atteindre le nombre de 50 environ, un mandat durant de 3 à 5 ans. ✅
Conditions pour devenir expert : la fonction d’expert ne sera accessible qu’aux enseignants ne les cumulant pas avec une activité d’entraînement aux ECNi, qu’elle ait lieu dans une faculté ou dans un organisme privé. ✅
Charte de déontologie : une charte de déontologie beaucoup plus stricte et rigoureuse devra obligatoirement être connue et signée par les experts (la précédente charte était peu appliquée et même inconnue de certains experts). ✅
➤ Élaboration des sujets
Sujets à produire : le nombre de sujets à produire est réduit (de manière coordonnée avec la réduction du nombre d’experts) en focalisant les experts sur la production des sujets pour alimenter la banque des ECNi de juin 2018. Les ECNi test qui auront lieu du 12 au 16 mars 2018 se feront sur des sujets issus de la banque SIDES retravaillés par le conseil scientifique. ✅
Remise à zéro de la banque : la banque de sujets des ECNi a été vidée, et sera vidée chaque année. ✅
Séminaires de rédaction : les sujets devront être produits sur deux séminaires de rédaction réunissant le CS et les experts. 🔃
L’ANEMF reste vigilante à la mise en place de ces actions, et continue d’œuvrer en première priorité pour la sécurisation des ECNi 2018.