En juillet 2017, suite à la publication des résultats de l’enquête sur la santé mentale des jeunes et futurs médecins et au fiasco des ECNi, les Ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal ont sollicité le Dr. Marra, psychiatre à la Pitié-Salpétrière et responsable du Bureau d’Interface Professeurs-Étudiants de la faculté de médecine de Paris VI, pour rédiger un rapport sur le bien être des étudiants en santé.
L’ANEMF a pu contribuer à la rédaction de ce rapport en participant à des auditions auprès du Dr. Marra et en fournissant une note d’analyse à celle-ci. Nous saluons au passage la qualité du travail d’écoute et de concertation mené par le Dr. Marra.
Ayant fait du bien-être des étudiants en médecine sa grande cause pour l’année 2018, c’est avec beaucoup d’attentes que l’ANEMF a assisté ce matin (mardi 3 avril 2018) à la remise de ce rapport aux Ministres. Nous avons pu intervenir pour rappeler nos priorités (les quatre axes de la grande cause #BE2018).
Suite à la présentation des propositions du rapport par le Dr. Marra, les Ministres ont réalisé une série de 15 annonces en faveur du bien-être des étudiants en santé, que vous pouvez retrouver dans le dossier de presse ci-dessous.
[#BE2018 – 📣 COMMUNIQUÉ DE PRESSE 📣]Ce matin, le rapport sur le bien-être des étudiants en santé rédigé par le Dr….تم النشر بواسطة ANEMF في 3 أبريل، 2018
L’ANEMF salue ces propositions et l’engagement du gouvernement : les pouvoirs publics décident enfin de reconnaître et traiter cette problématique de longue date !
Cependant, il reste du travail :
- le statut de l’étudiant hospitalier reste à parfaire : précaire, dévalorisé en comparaison aux stagiaires « basiques » de l’université, peu respecté… C’est un statut dont la dévalorisation explique un manque de reconnaissance chez les étudiants en médecine, ne pouvant être dissocié de leur mal-être global.
- la réforme du statut hospitalo-universitaire est un facteur incontournable pour permettre aux enseignants de libérer du temps pédagogique pour se saisir des outils mis en place par les différentes réformes et ce plan. Actuellement écrasés par la multiplicité de leurs missions, nos enseignants doivent être valorisés séparément dans leurs différents rôles pédagogiques pour leur permettre de s’y réinvestir !
- la création de lignes financières pérennes permettant un investissement majeur dans la simulation procédurale comme relationnelle dont le développement est très inégal sur le territoire national.
Au delà de ces trois exemples, de nombreux autres champs restent à développer. En effet, la problématique du bien-être regroupe de très larges problématiques, et c’est bien une cause multi-factorielle qu’il faut traiter. C’est pourquoi l’ANEMF salue une dynamique globale favorable et restera constructive et force de proposition pour continuer à enrichir ce plan d’action urgent et prioritaire.