Le terme “développement durable” a été utilisé pour la première fois en 1987 dans le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU. Il est alors défini comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins1. Cette notion repose sur les trois aspects des activités humaines : économique, social, écologique, avec l’objectif de trouver un équilibre durable entre ces trois enjeux. (Source : unilim.fr)
Pour la Semaine européenne du développement durable 2018, l’ANEMF se concentre sur le pilier de l’éco-responsabilité2 et développera plusieurs actions en rapport avec cette thématique au fil de la semaine. Premièrement, définissons ce terme. Il s’agit de la volonté de limiter son impact sur la planète en prenant en compte les éléments suivants :
- La réduction et la gestion des déchets
- La maîtrise de la consommation énergétique
- La lutte contre la pollution de l’eau, de l’air et des terres
- La réduction des émissions de gaz à effet de serre
- La réduction de la consommation de ressources non renouvelables
Pourquoi cette problématique ?
Le principal enjeu écologique que nous rencontrons actuellement est celui du changement climatique. Ce phénomène est majoritairement lié aux émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par les activités humaines. Ces gaz absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de l’atmosphère terrestre, phénomène appelé effet de serre (réchauffement de l’atmosphère). Plus d’une quarantaine de gaz à effet de serre ont été recensés par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) parmi lesquels figurent : la Vapeur d’eau (H2O), le Dioxyde de carbone (CO2), le Méthane (CH4), l’Ozone (O3), le Protoxyde d’azote (N2O), l’Hydrofluorocarbures (HFC), le Perfluorocarbures (PFC) et l’Hexafluorure de soufre (SF6).3
Les répercussions s’exercent dans de multiples domaines, nous nous focaliserons ici sur la santé.
Selon l’ONU, nos connaissances sont encore très incomplètes en ce qui concerne notamment les conséquences actuelles et possibles des risques liés au climat, le degré de vulnérabilité des populations, les caractéristiques des groupes vulnérables, le type des systèmes de surveillance, d’alerte et d’action en cas d’urgence, les indicateurs les plus utiles pour déterminer si les critères devant inciter à agir sont remplis, et la mesure dans laquelle différentes politiques d’adaptation et d’atténuation contribuent à promouvoir et à protéger la santé.
Néanmoins, les données disponibles4 donnent froid dans le dos. Ainsi, on estime à 600 000 le nombre de décès pendant la décennie 1990 du fait des catastrophes naturelles (ouragans par exemple). Les variations de température affectent également directement la survie des populations, comme la canicule de 2003 en Europe de l’Ouest à l’origine de 70 000 décès.
D’autres effets du changement climatique sont connus même s’il est difficile de mesurer le nombre de décès imputables à ce dérèglement. Par exemple, les allergènes respiratoires (notamment pollen) sont présents en quantité plus importante dans l’air du fait de la température plus élevée de l’atmosphère, causant une augmentation du nombre de cas d’asthme. De même, plusieurs maladies infectieuses sont en expansion (malaria, dengue) car le climat est plus favorable aux vecteurs de ces pathologies. D’autre part, la pénurie d’eau touche 40% de la population mondiale et a de nombreuses conséquences : consommation d’eau insalubre, source d’infections parfois mortelles (diarrhées), déplacement des populations, récoltes médiocres ou élevage peu rentable, causes de malnutrition donc de plusieurs millions de morts chaque année. La santé mentale5 des populations est touchée pareillement, du fait des décès, des traumatismes liés aux catastrophes climatiques et surtout des migrations forcées.
Le tableau ci-dessous récapitule les impacts majeurs sur la santé attendus d’ici 2050.