La poursuite de l’intégrité, de l’éthique et de l’esprit critique en santé est une priorité de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (ANEMF). L’ANEMF est notamment engagée depuis 2014 pour l’indépendance de la formation médicale vis-à-vis de l’influence de l’industrie pharmaceutique.
Notre mouvement ne peut rester indifférent face au paradoxe total du fonctionnement actuel du monde de l’édition scientifique. En effet, le secteur économique de l’édition scientifique est devenu un capital fructifiant au détriment des chercheurs, des fonds publics, des universités, des étudiants et des patients. Le libre accès à l’information scientifique est devenu incontournable pour se libérer des chaînes des maisons d’édition monopolisant de manière malsaine ce secteur économique.
Où part l’argent de la recherche ? Comment expliquer les marges démesurées de certaines maisons d’édition scientifique comme Elsevier-Masson ? L’ANEMF vous propose un décryptage avec ce dossier !
Comment fonctionne le système de publication scientifique ?
Le principal outil de diffusion de la connaissance scientifique est la publication de contenus dans des revues scientifiques. Ainsi, la grande majorité des chercheurs soumettent le fruit de leurs travaux à des maisons d’édition scientifique qui publient leurs travaux. L’accès aux données de la science se fait donc par le biais de ces revues scientifiques.
Cependant, sur bien des aspects, ce système est loin d’être sain, à commencer par le point de vue financier. Pour pouvoir publier dans une revue, les chercheurs doivent payer des frais de publication à la maison d’édition scientifique. Une fois l’article publié, pour le consulter, il faut payer un abonnement donnant accès à la revue. Ainsi, les universités dans lesquelles travaillent les chercheurs payent les abonnements de nombreuses revues, afin de permettre aux chercheurs d’y avoir accès et donc de pouvoir travailler.
Ainsi, les chercheurs et les universités payent pour publier et payent pour accéder au contenu qui a été publié.