Ce matin, lors d’un débat public, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, s’est exprimée sur l’ensemble des réformes qui touchent l’enseignement supérieur : Réforme de l’entrée dans les études de santé, réforme du deuxième cycle, du troisième cycle, …
Au cours de ce débat la ministre s’est montrée attachée à l’impact pédagogique des réformes et la nécessité, s’il le fallait, de décaler une réforme qui n’est pas aboutie.
“s’il faut reculer d’une année, on reculera d’une année», « Cela fait partie des discussions. Je ne suis pas arc-boutée sur un calendrier, mais je suis arc-boutée sur le fait que les études [de santé] doivent changer”
Des articles de presse ont été relayés dans l’après-midi, créant parfois la confusion en annonçant plus ou moins un report d’un an de la réforme du deuxième cycle (annoncée pour la promotion entrant en DFASM1 en septembre 2019, par les ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal en juillet dernier lors des Journées d’Été de l’ANEMF).
Suite à ces publications, de nombreux étudiants se posent alors la question de la réalité ou non d’un report de cette réforme.
Il ne s’agit donc pas d’une annonce d’un report.
En effet, il est toujours prévu de mettre en place la réforme du deuxième cycle pour la rentrée 2019, comme cela est mentionné dans l’article 2 de la Loi Santé qui est actuellement en examen à l’Assemblée Nationale.
Les travaux aux niveaux national et local continuent avec comme objectif la rentrée 2019.
Depuis plusieurs mois, ces groupes de travail, comprenant étudiants et enseignants, collaborent afin de finaliser les détails de la réforme du deuxième cycle.
Un article avait été publié à la mi-janvier, pour vous faire part de l’avancement de la réforme.
Depuis, des propositions concernant la mise en place d’ECOS, la réduction des référentiels de connaissance et la prise en compte du parcours ont été faites et précisées.
Toutes ces propositions continuent d’être affinées en attente d’un arbitrage officiel de la part des ministères.
Dans le même temps, un certain nombre de facultés ont d’ores et déjà commencé la mise en place des changements nécessaires à la réforme.
Néanmoins, dans d’autres facultés, le début des travaux semble en retard.
L’ANEMF, en coopération avec les enseignants et les groupes de travail produit des supports afin d’aider les facultés à maîtriser les différentes innovations pédagogiques. Ainsi, nous déplorons un manque de prise en main de ces outils et de la réforme plus généralement par certaines facultés.
Un état des lieux de l’avancement de la réforme est engagé, afin de s’assurer de la mise en place des changements indispensables dans chaque faculté et des difficultés rencontrées. Il est nécessaire, néanmoins, que tous les acteurs restent constructifs pour mettre en place le nouveau modèle souhaité et imaginé, à la fois par les doyens et les étudiants.
L’intérêt pédagogique pour les étudiants est la priorité de l’ANEMF. Pour cette raison, si la mise en place de la réforme devenait impossible dans de bonnes conditions, l’ANEMF demandera un report. Cependant, l’état actuel des travaux ne montre pas un tel retard. C’est pourquoi nous soutenons la mise en place de la réforme dès 2019 mais un accompagnement et un investissement plus fort des ministères et des doyens devient nécessaire.