🔴 Mise à jour 🔴 Réponse de la Ministre Frédérique Vidal le 24 mai à 17h45 sur twitter
Communiqué de Presse
Propos intolérables du Vice-Doyen de Lyon Sud : l’ANEMF exige une investigation !
Paris, le 24 mai 2019, 13h,
Mercredi 22 mai, le média Médiacités de Lyon a publié un article dénonçant les enseignements dispensés par le professeur Freyer, Vice-Doyen au sein de la Faculté de médecine de Lyon Sud. Sur la base d’enregistrements et de témoignages, l’article rapporte des propos discriminatoires graves, qu’aurait tenu le Professeur Freyer durant des enseignements des Sciences Humaines et Sociales (SHS), auprès des étudiants en Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES).
Les propos discriminatoires n’ont aucunement leur place ni au sein de l’enseignement supérieur, ni dans le domaine de la santé, ni nulle part ailleurs.
Les SHS ne peuvent être utilisées comme une tribune idéologique par les professeurs. L’ANEMF ne pourrait tolérer que des propos discriminatoires soient proférés au sein de l’Université en toute impunité, depuis plusieurs années, devant des milliers d’étudiants assujettis à la parole de leur professeur – qui plus est Vice-Doyen.
L’ANEMF appelle fermement l’Université Lyon 1 et le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche, et de l’innovation à saisir les autorités compétentes pour mener les investigations nécessaires sur ces allégations.
Si elles sont avérées, l’ANEMF exigera la démission du poste de Vice-doyen du Pr Freyer et l’arrêt immédiat de toutes ses fonctions d’enseignement.
Si l’apprentissage au sein de l’université doit avoir lieu dans le respect mutuel afin de ne pas nuire à autrui, il n’est malheureusement pas rare d’entendre des propos insultants, sur les bancs de la faculté comme en stage. Il n’est pas acceptable que de tels dires ne soient pas sanctionnés.
L’ANEMF appelle les Directions des facultés de médecine et des Universités à faire de cette problématique une priorité et à ne plus tolérer aucun écart.
Les enseignements des sciences humaines doivent être l’occasion d’exercer un esprit critique et d’inculquer des valeurs humanistes. Ils doivent être effectués auprès des étudiants en santé par des professeurs spécialistes de ces disciplines. La réforme de l’entrée dans les études de santé et du deuxième cycle des études de médecine doit être l’occasion de réaffirmer la place légitime de ces enseignants et enseignements dans notre formation.
L’ANEMF suivra avec attention les suites données à cette affaire par les autorités compétentes, et rappelle aux facultés de médecine et aux Universités que seule une tolérance zéro est de mise lorsque les limites du respect d’autrui sont franchies.
Clara Bonnavion
Présidente
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