
L’origine du terme
Le mot « handicap » vient du terme anglais « hand in cap » (la main dans le chapeau), en référence à un jeu pratiqué au XVIème siècle en Grande-Bretagne qui consiste à échanger des biens à l’aveugle dont la valeur est contrôlée par un arbitre qui assure l’égalité des chances entre les joueurs. Cet anglicisme a ensuite engendré le substantif « handicapé » qui apparait officiellement dans les textes de loi français en 1957, le plus souvent accolé au mot « travailleur », puis poursuit sa métamorphose en se déclinant en « personne handicapée ». Par la suite, il s’est appliqué au monde de l’hippisme pour désigner la volonté d’imposer des difficultés supplémentaires aux meilleurs jockeys afin de, encore une fois, rétablir l’équilibre des chances entre les concurrents. C’est seulement à partir de 1980, que le terme Handicap est associé aux individus dans l’incapacité d’assurer un rôle et une vie sociale normaux du fait de déficience(s). L’OMS y a ensuite rajouté l’aspect social que cela implique, afin de mieux prendre en compte les facteurs environnementaux. Car ce qui créé la situation de handicap au final, c’est bien un environnement inadapté et non plus la déficience elle-même. C’est pourquoi aujourd’hui nous parlons de « personne en situation de handicap ». Cette dimension sociale et environnementale du handicap sera confirmée et officialisée en 2005 avec la loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».
Cadre législatif
La loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a, dans son article 114 défini la notion de handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » En effet plusieurs aspects important sont à prendre en compte lorsque l’on traite de la question du handicap. Tout d’abord le handicap ne peut se définir d’une manière arrêtée, cadrée par des critères universels. C’est la relation particulière entre l’individu et ses aspirations, sa situation et son environnement qui vont pouvoir, pris dans une approche commune, établir une SITUATION de handicap. Le terme situation de handicap est ainsi à privilégier car il met en valeur toute l’importance du cadre de vie et de la personnalité des individus. Par ailleurs il est primordial de garder à l’esprit que ces situations de handicap ne se limitent pas aux seuls handicaps physiques : 12 millions de français sur 65 millions sont touchés par un handicap. Parmi eux, 80% ont un handicap invisible, 1,5 millions sont atteints d’une déficience visuelle et 850 000 ont une mobilité réduite. Ainsi l’INSEE estime que: 13,4% ont une déficience motrice, 11,4% sont atteints d’une déficience sensorielle, 9,8% souffrent d’une déficience organique, 6,6% sont atteints d’une déficience intellectuelle ou mentale, 2 à 3% de la population utilise un fauteuil roulant.
Les différentes formes de handicap
On distingue aujourd’hui 5 grandes familles de handicap :
- Le handicap moteur
- Le handicap psychique
- Le handicap mental
- Le handicap sensoriel
- Les maladies invalidantes
Investissement
Il est ainsi nécessaire de rendre possible l’accessibilité universelle à tous les niveaux de notre société. Il s’agit d’une réelle problématique à laquelle l’ANEMF souhaite contribuer afin de faire avancer le travail de fond qui doit être mené. Ainsi notre association est membre du conseil d’administration de la FÉDÉÉH ( fédération Etudiante pour une Dynamique Etudes et Emploi avec un Handicap ) La FÉDÉEH est une fédération nationale qui vise à conforter le parcours de formation et d’insertion professionnelle des jeunes handicapés. Pour cela elle soutient le déploiement national d’un réseau d’entraide de jeunes handicapés (étudiants ou jeunes diplômés) et d’un réseau d’associations étudiantes dédiées au handicap dans les universités et grandes écoles. Elle mobilise et accompagne ensuite ses bénévoles étudiants dans la mise en place d’actions pour la réussite des jeunes handicapés : tutorat d’élèves handicapés du secondaire (programme PHARES), parrainage vers l’emploi, socialisation, campagne d’opinion, concertation et rencontre d’employeurs.